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Lors de son voyage à Strasbourg le mardi 25 novembre 2014, le Pape François, a souligné devant le Parlement Européen que la conscience culturelle de l’Europe provenait de nombreuses sources lointaines «  de la Grèce et de Rome, de fonds celtes, germaniques et slaves …»

« La devise de l’Union Européenne est «  Unité dans la diversité » mais l’unité ne signifie pas l’uniformité politique, économique, culturelle ou de pensée. En réalité toute unité authentique vit de la richesse des diversités qui la compose… » « En ce sens j’estime que l’Europe est une famille de peuples,, lesquels pourront sentir les institutions de l’Union proches dans la mesure où elles sauront sagement conjuguer l’idéal de l’unité à laquelle on aspire, à la diversité propre de chacun, valorisant les traditions particulières, prenant conscience de son histoire et de ses racines, se libérant de nombreuses manipulations et phobies. »

Devant le Conseil de l’ Europe il a insisté sur la « multipolarité » précisant que « les cultures ne s’identifient pas nécessairement avec le pays, certains d’entre eux ont diverses cultures et certaines cultures s’expriment dans divers pays. »

Pour lui, « l’histoire de l’Europe n’est pas celle d’une « bipolarité » naïve fruit de réductionnismes géopolitiques hégémoniques dans l’interprétation du présent et dans la projection vers l’utopie de l’avenir. » Au contraire «  parler de la multipolarité européenne signifie parler de peuples qui naissent, croissent et se projettent vers l’avenir. »

On dit que le hasard c’est Dieu qui voyage incognito. Ces discours étaient prononcés à Strasbourg le jour même où à Paris le pouvoir jacobin rayait l’Alsace de la carte des Régions et empêchait la Bretagne de retrouver son intégrité.

Yannig BARON