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Depuis des décennies, les Bretons constatent que le centralisme est une impasse. Symbolisée par l’union des couleurs du Roi et de la ville de Paris, la monarchie parisienne n’est plus crédible. La dette de la France dépasse aujourd’hui les 2,131 milliards d’Euros et augmente de 2 365 Euros… à chaque seconde. Dès 1947 avec l’ouvrage de Joseph Martray « Le problème breton et la réforme de la France », la Bretagne a été pionnière pour défendre une alternative plus girondine, tentant en vain d’expliquer qu’une organisation française réellement régionalisée serait plus performante. Aujourd’hui, un rapport de Claudy Lebreton « Une nouvelle ambition territoriale pour la France en Europe » met un pavé dans la mare centraliste. http://www.maire-info.com/upload/files/rapportfinallebreton.pdf. Il est destiné à « refonder les relations entre l’Etat et les collectivités territoriales » et dénonce dans une première partie la litanie des incohérences centralistes, cette France « désabusée par la sclérose de l’action publique », la complexité omniprésente, le poids de zonages incompréhensibles, etc. La solution est clairement fédérale, bâtissant un « récit territorial », ce que l’ancien Président du Conseil général des Côtes d’Armor et des départements de France confirme dans une interview du 8 juin accordée à Maire Info. http://www.maire-info.com/mobile/article.asp?ref_article=19676.

Claudy Lebreton, président du conseil général des Côtes-d'Armor, parti socialiste, assemblée des départements de France

Claudy Lebreton, président du conseil général des Côtes-d’Armor, parti socialiste, assemblée des départements de France

Un rapport et une interview révolutionnaires dans cette France sclérosée. Le binôme « Etat-Région » y est présenté comme la clé de voûte de la réorganisation des institutions. Certains regretteront que ces prises de décisions ne soient pas intervenues plus tôt. N’est-il pas préférable d’applaudir et d’insister sur son aspect novateur et pionnier ? Un rapport crucial puisqu’il est évoqué au plus haut niveau. Il va peut-être enfin remuer le vieux dinosaure centraliste français. Une vision actant sans concession l’impasse de cette « exception française » et mettant clairement sur la table l’alternative fédérale.

Le Comité de rédaction