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La récente rencontre de Bretagne Réunie avec Marylise Lebranchu montre que le Gouvernement n’a pas vu les 30 000 manifestants à Nantes le 27 septembre.

Outre le déni de démocratie qui consiste à ignorer superbement les sondages répétés et dont les résultats constants montrent clairement la volonté de la population, le Gouvernement s’entête sur les règles de cet hypothétique droit d’option permettant, on ne sait quand, à un département de choisir sa région : obligation d’obtenir les 3/5ème des suffrages des élus de la région quittée. Un droit d’option qui est en fait un droit de veto !

Quand la Grande-Bretagne a fait voter les Écossais pour ou contre leur indépendance, a-t-elle demandé aux Anglais de donner leur accord ?

Et le 7 décembre 2003, les communes de Saint-Barthélémy et de Saint-Martin ont approuvé par consultation populaire, à 78,71 % et 95,51 %, de quitter la région Guadeloupe sans
que cette dernière ne puisse évidemment s’opposer à cette aspiration populaire. Pourquoi, ce qui est ici perçu pour une collectivité française comme normal serait en Bretagne, et notamment pour la Loire-Atlantique, interdit ?

Il appartient maintenant, à l’occasion de la deuxième lecture du projet de loi, aux députés et sénateurs bretons d’oser représenter la population et de rejeter le mot d’ordre gouvernemental.

Faute de quoi, il n’en sortira que le discrédit total des politiques.

Un mépris aussi flagrant de la démocratie ne pourrait que faire douter de celle-ci avec toutes les conséquences qu’on peut imaginer.

Les Bretons ne lâcheront pas !


Newsletter du 03 octobre 2014

De la part de Jean-François Le Bihan, Président de Bretagne Réunie


BRETAGNE RÉUNIE rencontre Marylise LEBRANCHU
Ministre de la Décentralisation et de la Fonction Publique
à REDON, le jeudi 2 octobre 2014

Dans son périple entre Rennes et Nantes, Marylise LEBRANCHU, Ministre de la Décentralisation et de la Fonction Publique, est venue à Redon, le jeudi 2 octobre 2014, rencontrer une vingtaine de chefs d’entreprises et d’élus pour un dîner privé, pour  parler de la réforme territoriale. Redon, particulièrement pénalisé par les découpages administratifs, entre 2 régions administratives et 3 départements, valait sans doute mieux qu’une discussion entre deux coups de fourchettes. Le sujet de la réforme territoriale aurait mérité un vrai débat, large, et ouvert à l’ensemble de la population.

 

Suite à la grande manifestation de Nantes

Un comité d’accueil de Bretagne Réunie était présent sur place alors même que le jeudi 25 septembre la Ville de Redon votait un nouveau vœu pour la réunification de la Bretagne et que le samedi 27 septembre avait eu lieu la grande manifestation à Nantes pour la réunification qui a réuni près de 40 000 participants.

C’est dans ce contexte que la Ministre a bien voulu accorder une entrevue avec une délégation de Bretagne Réunie. Cette rencontre qui a duré plus d’une demi-heure en sous-préfecture de Redon a été franche et cordiale mais n’a pas fait évoluer la position de la Ministre sur la situation de la partition de la Bretagne. Voici les points majeurs qui ont été abordés.

 

Toujours les mêmes blocages antidémocratiques

Marylise Lebranchu n’est pas partisane de la réunification mais défend la fusion entre la région Bretagne et la région des Pays de Loire. Concernant le droit d’option qui serait celui d’un département de pouvoir quitter une région pour une autre, elle maintient les contraintes actuelles. C’est à dire, en particulier, l’accord du conseil régional des Pays de Loire. Or chacun sait que la majorité actuelle de cette région dont le président est Jacques Auxiette s’oppose à la réunification de la Bretagne. Pourtant, le sondage LH2 Presse régionale  du 3 juillet 2014 indique que 77% des personnes sondées de la région Bretagne, 70 % du département de la Loire-Atlantique et même 58 % des autres départements de la région Pays de Loire se sont déclarées favorables à la réunification de la Bretagne. Au cours de l’entretien, a été évoqué également la ligérisation forcenée du conseil régional des Pays de Loire vis-à-vis de la population de la Loire-Atlantique, en particulier vis-à-vis de la jeunesse. Fait unique en Europe d’une volonté d’imposer une identité artificielle avec des gros moyens financiers et institutionnels ! Sur ce point, la Ministre est restée sans réponse.

 

Jusqu’à quand le gouvernement sera-t-il sourd ?

Bretagne Réunie ne comprend pas cette situation de blocage du gouvernement pour un problème très simple dont la solution évidente est de permettre aux populations concernées de choisir librement les limites des régions dans lesquelles elles souhaitent vivre et s’organiser. Sommes-nous encore en démocratie ? Que faut-il faire de plus pour que le gouvernent entende la volonté de réunification de la Bretagne de plus en plus partagée et populaire en Bretagne comme un élément essentiel de notre développement économique et culturel ?

Bretagne Réunie – BP 49032, 44090 Nantes Cedex 1 FRANCE
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